Healing resentment

Talk by Cynthia Fleury, introduced by Luisa Etxenike

One of the main coexistence issues faced by European democracies is the proliferation of so-called “hate speech”. A hate practised in the hypocritical pretence that there is no price to pay for it, but a hate that in reality stokes resentment and leads to violent situations. To curb both the destructive impulses of hate and their consequences, political philosopher and psychiatrist Cynthia Fleury insists on an institutional and individual responsibility, particularly in the field of care of people, and proposes focusing public debate on a quality that is part of every human being: vulnerability. The reality of the pandemic which continues to persist has derailed the optimism of post-humanist theories to highlight a vision of vulnerability which, for Fleury, is inseparable from a caring humanism shared between doctor and patient, hospital and society, especially in the university. Accompanied by writer Luisa Etxenike, the French philosopher and psychiatrist will outline her theory of the politics of care.

«Guérir le ressentiment»

L’un des principaux problèmes de coexistence auxquels sont confrontées les démocraties européennes est la prolifération des discours de haine. Une haine qui est pratiquée sous couvert d’hypocrisie et à condition qu’il n’y ait pas de prix à payer pour l’exercer, mais qui génère néanmoins du ressentiment et produit des cadres de violence. Pour endiguer à la fois les pulsions destructrices de la haine et ses conséquences, la philosophe politique et psychiatre Cynthia Fleury insiste sur la responsabilité institutionnelle et individuelle, notamment en matière de prise en charge des personnes, et propose de placer au centre du débat public une qualité inhérente à tout être humain : la vulnérabilité. La réalité encore présente et persistante de la pandémie a déplacé l’optimisme des théories post-humanistes pour mettre en avant une vision de la vulnérabilité qui, pour Fleury, est indissociable d’un humanisme du soin partagé entre le médecin et le patient, l’hôpital et la société, notamment l’université. Accompagnée de l’écrivaine Luisa Etxenike, la philosophe et psychiatre française donnera une conférence sur sa théorie de la politique des soins.